Voici un extrait de la discussion entre Jérôme Kerivel et un courtier de la Fimat, filliale de la Société Générale. Ceux ci utilisai la messagerie interne de Reuter et pres de 2000 pages de messages ont été saisi:
Le 11 octobre 2007.
JK : « tu lui a pas parlé de ce kon fais dis moi »
MB : « il rentre ce soir »
JK : « t as rien dit sur nos tardes ? Sinon j te pete la tete »
MB : « walou. T un ouf » [un fou]. C enter toi et moi »
Le 28 novembre 2007 :
MB : « il faut leur demander comment ils font pour voir ça. Ou leur dire que la pose nette est fausse »
JK : « Ouais mais g pas envie kils me sortent ma pso [position] à 250000 ».
Le 13 décembre 2007 :
MB : « il va te falloir impérativement des vacances »
JK : « en taule »
MB : « n importe quoi. Qu est que tas fait de mal. Tu as violé personne. Tu nas rien fait d’illegal au sens de la loi »
JK : « g fait un max de tunes. C tout »
MB : jaierai bien aller en taule tous les jours qd je fai de largent legalement »
JK : « ta gueule »
MB : « salope »
JK : « ca va montrer la puissance kerviel »
MB : « ou l inconscience »
MB : « garcon simple et discret. Paie pas de mine. Qui fait un max de tune. Et pas considéré à sa juste valeur ».
Le 17 janvier 2008, alors que les services de contrôle de la banque ont commencé à cerner Jérôme Kerviel :
JK : « bon chui foutu »
MB : « kommen ca »
JK : « laisse tomber »
18 janvier, le jour où tout est découvert. A partir de 9 heures 14 :
JK : « ma derniere journee ici ».
MB : « arrête ! c le rebond vers 4180 »
JK : « super »
JK : « chui mort. Pas dormi. Et toi t as dine avec pedro et manu hier »
MB : « ui. Dq jsui sorti du taf. Il venait sur les champ. javai besoin de faire un truc avant d’aller dormir. Tu aurai du venir au moins manger un bout »
JK : « j arrive pas a bouffer »
MB : « ca fait 3 jrs que le soir je ne mange pas. Je devais aller à milan avec tayeb et ses frere today »
JK : « franchement du devrai y aller »
MB : « pas la tete serieux mon reve tu c koi »
JK : « nop. moi je pense ke si j sots de la tour ce soir sans encombre »
MB : « le marché remonte à 4300 »
JK : « j vais m barre à l exterieur de paris ».
MB : « on coupe cette de pose »
JK : « tain j en reve tous les jours ».
MB : « et qu apres on se casse au soleil 15 jrs. Off les portables »
A 11 h 15 :
JK : « j me fait demonter la gueule ici »
MB : « tu vas fumer une clope »
A 1h 56 :
MB : « ca va toi copain »
JK : « non. Chui vire ce soir je pense. Il y a eu reunion luc françois pym sur mon cas ».
MB : « arrete de vor noir »
JK : « et la martial parle avec eric. J pense ke chui kické »
MB : « concentre toi sur le marché ».
A 15 h 10 :
JK : « chui dans une grosse merde »
MB : » pkoi »
A 16 h 01 :
JK : « chui viré dans 30 minutes »
MB : « tu as meeting. Avec qui »
JK : « martial et baboulin »
MB : « tu mappelles apres ».
JK : « franchement g pas envie de parler »
MB : « courage poto »
JK : « il est mort le poto
A 16 h 54 :
MB : « je tenvoie la conf » [il s’agit d’une fausse confirmation d’un ordre passé par une contrepartie]
JK : « ok »
A 18 h 56 :
MB : « tu vas faire quoi apres on dine »
JK : « non. Chui pas soirti »
MB : « ver kel h »
JK : « che pas. Jé jy vai on sappelle ».
La these du complice est donc de retour. Cet article a été publié sur le nouvelObs.
Ecrit par William le 12 février, 2008 | 1 Commentaire »